Calendula Officinalis – Souci – Fleur Soleil

Fleur comestible et médicinale de couleur orange crème, elle est originaire du bassin méditerranéen et fait partie de la famille des Astéracées (comme l’Immortelle, la Matricaire, l’Achillée et la Marguerite, par exemple!).

Souvent connue sous le nom populaire de Souci, cette fleur était utilisée par les civilisations arabes, indiennes et grecque à l’époque de l’Antiquité pour en faire des soins médicinaux ou des préparations cosmétiques. En cuisine, elle était appelée le Safran des Pauvres et venait ajouter de la couleur et du goût à certains plats. On en tirait même une teinture jaune-orangé venant de ses pétales pour colorer les différents textiles de l’époque. On dit de ses vertus qu’elles sont aussi  »brillantes que la couleur de ses capitules floraux ». Les fleurs de cette plante ont la particularité de se fermer la nuit et de se rouvrir quand le soleil apparaît au petit matin.

C’est ce qui lui a valu son nom de Souci, qui par ailleurs n’a rien à voir avec nos tracas du quotidien & qui vient du mot latin Solsequia qui veut dire Qui suit le soleil. Son nom latin Calendula, quant à lui prend ses racines dans les calendes; le premier jour du mois chez le Romain; probablement parce qu’il s’agit-là d’une fleur fleurissant toute l’année!  

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En herboristerie traditionnelle, elle est principalement connue pour ses vertus antiseptique et anti inflammatoire, ce qui en fait une alliée très utile pour guérir les coupures, les éraflures et les plaies. Elle vient nourrir, cicatriser, désinfecter et apaiser la peau et les muqueuses. Ses actions antifongiques sont également reconnues ce qui font d’elle une aide incroyable pour les maladies comme le pied d’athlète. Cette beauté orangée soulage également les maux des bébés et des nouvelles mamans (érythème fessier, mamelons douloureux) & rétablit les cycle menstruel tout en modérant les pertes sanguines. Dans tous les cas, on utilise de préférence les fleurs fraîches ou alors on prend bien soin de les sécher à l’ombre.  

Aujourd’hui, il est possible de la cultiver un peu partout dans le monde puisqu’il s’agit d’une plante aimant les sols pauvres et s’agençant à merveille avec tous les légumes. L’accessibilité facile à ce soleil floral est d’une réjouissance inestimable.

À la maison, nous pouvons aussi utiliser ses fleurs comme colorants alimentaires, ou comme peinture végétale, en écrasant quelques pétales fraîches dans un peu d’eau chaude. De quoi faire le bonheur des enfants !  

Le souci prend également sa place dans certaines régions d’Angleterre et d’Allemagne. On la met principalement dans les potages, on en colore les beurres et on s’en sert pour blondir naturellement les cheveux.

Elle fût même l’inspiration du célèbre poète Pierre De Ronsard (1524-1585); en voici un ti extrait:

 »Je veux chanter […] le Souci,  

Qui te plaît tant et qui me plaît aussi; 

Non les soucis dont Amour me fait guerre,  

Mais les soucis étoiles de la terre: 

Ainsi les Soleils des jardins, tant il sont  

Jaunes, luisants et dorés sur le front […] 

Couleur jaune, ou que l’âme inclinée 

A voir, sentir et contempler ta fleur,  

Sur tous parfums estime ton odeur,  

Jamais repas ne me fut agréable, 

Si ton bouton n’enfleurit une table,  

Salade, pain et toute la maison 

Aux plus beauc mois de la prime saison.  »

Références: 

Guide des plantes Médicinales, Modus Sante 

Remèdes d’autrefois: Les plantes qui guérissent de Jean Palaiseul 

Médecine Traditionnelle Chinoise, plantes médicinales occidentales de Anne Vastel et Sylvie Chagnon, Guy Trédaniel éditeur